Julie, 38 ans, « Ce projet donne du sens autant dans ma vie perso que professionnelle »

Julie témoigne aujourd’hui sur un projet de vie qu’elle a entrepris récemment, celui de rénover une vieille maison de famille pour en faire un gite de vacances, et le tout sur ton temps libre car elle est également responsable communication dans une entreprise de e-commerce. Partons à sa rencontre.

Peux-tu te présenter et nous en dire plus sur toi ?

Je m’appelle Julie, j’ai 38 ans, je suis maman de deux enfants de 2 et 6 ans. Cela va faire bientôt 10 ans que je travaille dans la communication.

Cette période de crise et ces confinements où nous nous sommes tous repliés sur nous-même, m’ont donné du temps pour penser. En effet, je possédais une maison de famille qu’on avait mise en vente avec mon oncle, ma tante et ma sœur dans le Lot. Et fin de l’année dernière, en discutant avec mon conjoint, on s’est dit que ce serait vraiment trop bête de laisser cette occasion. J’ai toujours voulu me rapprocher de ma famille qui vit là-bas, je suis née là-bas et j’avais envie d’avoir mon pied-à-terre et faire découvrir cette région que je retrouve avec plaisir à chaque fois. Cela me procure beaucoup d’émotions et je prends vraiment plaisir à partager la beauté des lieux. Donc on a eu le déclic, on s’est lancés et on a proposé de racheter la maison.

Raconte-nous plus concrètement comment tu organises ta vie professionnelle aujourd’hui, comment arrive-tu à gérer ton boulot et ce projet ?

Eh bien, je suis propriétaire de la maison depuis seulement trois semaines, c’est le tout début du projet. Ça été facile jusqu’à maintenant car on a mandaté un courtier pour faciliter les démarches administratives et financières. Par rapport à mon activité ça ne me prend pas de temps, je me consacre toujours à 100% dans mon emploi. Mon temps libre me suffit, je fais les démarches nécessaires sur mes weekends ou le soir. Ce ne sont que les prémisses du projet mais on va rentrer dans le vif du sujet très prochainement.

Tu ne crains pas que ce projet te prenne trop de ton temps libre ?

Non, en fait je le vis avec passion. Et quand on le fait avec passion, on le fait avec le cœur et avec l’envie, et forcément ce n’est pas quelque chose qui pèse. Ne pas mener ce projet m’aurait pesé. C’est hyper stimulant pour moi. Aujourd’hui on n’est même plus dans un train de vie métro/boulot/dodo, mais juste boulot/dodo. On est replié sur soi. Ça me permet de penser à autre chose dans ces temps où nos relations sociales sont très limitées, voire quasi inexistantes. Ce projet tombe à pic ! Et je le prends vraiment comme un signe du destin. Si ça se fait maintenant c’est que ça devait se faire et si ça ne se fait pas, ça ne se fait pas. Je n’attends pas forcément de changement de carrière radical avec ce projet mais c’est une simple continuité de ce j’ai et de ce que je suis, en fait.

Pense-tu que ce projet est un moment charnière de ta carrière ?

Oui… Peut-être que c’est quelque chose qui va un jour, me faire ouvrir les yeux qu’il n’y a pas que le digital dans la vie. Je fais partie d’une famille qui est multi propriétaire, qui aime construire et reconstruire… Et je l’ai un peu dans mes gènes. Personne n’en a fait son métier dans la famille mais avec mon expérience de communicante et spécialisation dans les réseaux sociaux, je me dis que peut-être demain, ce sera une opportunité pour faire autre chose. Cela étant, je ne me dis pas que je vais tout lâcher du jour au lendemain pour ça. Il faut d’abord réussir à rénover les lieux, prouver que ça fonctionne et voir si ça plait aux gens. Si ça plait, on verra ce qu’il adviendra !

Dans quel état d’esprit es-tu aujourd’hui ? Es-tu stressée ?

Non, je ne suis pas du tout stressée, ce n’est pas dans ma nature, mais plutôt excitée justement. Ça me stimule intellectuellement et physiquement aussi parce que je bouillonne d’idées. C’est un projet qui va pouvoir se concrétiser. J’adore le bricolage et faire les choses moi-même. J’ai trop hâte que les restrictions sanitaires se lèvent avec l’ouverture des frontières pour pouvoir y retourner et faire les choses. Ça me stimule à fond ! Je porte le projet avec du cœur. Ça met plutôt le stress à mon conjoint !

Tu parles de stimulation, est-ce que ce projet te permet aussi de te stimuler dans ton boulot ?

Peut-être que ça me permet de voir les choses plus positivement dans cette période où tout se fait à distance. Ça me permet de me reconnecter à des choses plus essentielles.

Quelque part je me dis qu’en dehors du boulot, il y a des choses qui peuvent se créer et donner du sens autant dans ma vie perso que professionnelle. Cela me permet de sortir la tête de l’eau de cette situation qui est vraiment compliquée à vivre.

Quels sont les prochains objectifs ?

Dans un premier temps, l’objectif est que la rénovation se passe bien, de coordonner tous les artisans car je suis maitre d’œuvre, pour que dans quelques mois, le chantier soit terminé.

J’espère de premières réservations courant aout/septembre pour l’arrière-saison. Ensuite, on verra si ça fonctionne. J’ai l’ambition de retomber sur mes pattes, c’est le but du jeu parce que cela a des couts et à part d’être Crésus… L’idée n’est pas d’en vivre mais de limiter les frais, de recouvrir le crédit et plus si affinité. Trouver un juste équilibre en fait. Mais aussi et surtout, de pouvoir passer de nouveaux moments en famille. C’est ça aussi l’important, on a vraiment envie d’en profiter. C’est pour ça que j’appelle plutôt ça une maison familiale plutôt qu’un gite.

Et ton entourage ? Comment a-t-il réagi à l’annonce de ce projet ?

La nouvelle a été hyper bien accueillie. La famille est très contente que je conserve le patrimoine familial, je suis ravie de pourvoir me rapprocher de ma famille. Et mes amis sont super contents et comptent bien en profiter en famille ou entre amis. Ce n’est pas non plus un projet démentiel, il est mesuré et l’investissement est raisonnable donc il n’y a pas eu de réactions négatives.

Pour ceux qui nous lisent et qui auraient un projet similaire en tête, que leur conseillerais-tu ?

Déjà de voir si économiquement ça passe pour éviter de se retrouver dans la panade. Bien ficeler le projet. En fait, c’est le côté raisonnable, faire en sorte que ce soit un projet si ce n’est viable, au moins raisonnable pour éviter de s’endetter. Et pour le côté plus sentimental : écoutez-vous, écoutez vos besoins. C’est très important aussi. Quand on porte un projet avec passion et qu’on sait le transmettre, c’est toujours plus simple. Vous serez contents et fiers de réaliser le projet. Même si cela n’a pas la finalité attendue. On dit toujours qu’il vaut mieux avoir des remords que des regrets. Et c’est sûr que moi j’aurais eu des regrets, si je n’étais pas allée au bout de la démarche. On s’est posé plein de questions : Comment on va faire ? On a le prêt de notre maison principale, la nounou à payer… Finalement on s’est dit qu’il fallait le faire. Et je m’en voudrais trop si je ne franchissais pas le pas. Et si ça ne le fait pas tant pis, on trouvera toujours le moyen de retomber sur nos pattes.

Wow ! Je ne sais pas vous, mais moi il m’a reboosté ce témoignage ! Allier passion du bricolage et métier digital : un bel équilibre de vie. Et vous que pensez-vous de ce projet ?

Si toi aussi, tu es un(e) chasseur(se) de sens et de bien-être dans ta vie professionnelle ou que tu connais quelqu’un de ton entourage qui t’inspire, laisse un commentaire ou dis-le nous ici.