Révélation de sens

Alexandre, 41 ans « On peut tous être acteur de sa vie professionnelle et de son bonheur »

5 min pour se booster !

Aujourd’hui nous accueillons Alexandre, 42 ans, qui est Art’tertainer. Alors qu’est-ce-que ce métier ? Comment en est-il arrivé là ? Vous allez voir l’interview d’Alexandre est détonant, riche d’expériences et surtout de sens. C’est justement la raison pour laquelle nous l’interviewons aujourd’hui. Alexandre est une personne qui a trouvé le sens dans sa vie perso et pro. Commençons par lui demander ce que signifie le sens pour lui.

Pour moi, le sens dans sa vie professionnelle, c’est bien se connaitre, faire un travail d’introspection. Trouver le sens c’est faire un premier bilan de ce qu’on a réalisé et acquis pour ensuite se demander : « Où j’ai envie d’aller ? Qu’est ce qui va m’accomplir ? Est-ce-que je me réalise pleinement ? ».

Le sens dans sa carrière c’est trouver le job dans lequel on s’accomplit. Les entreprises prennent soin de leurs collaborateurs mais avec certaines limites. Ce n’est pas elle qui trouvera le sens du salarié. C’est une démarche individuelle, qui implique parfois des concessions. C’est souvent aller dans l’inconnu. Trouver du sens au travail c’est trouver ce qui nous plait et du coup ce qui nous épanouit.

Comment se traduit le sens dans votre vie ?

J’ai eu la chance de me lancer dans cette quête assez jeune et j’ai justement fait ce travail d’introspection plusieurs fois dans ma vie. Mon parcours est très varié.

En effet, j’ai commencé par vouloir devenir joueur professionnel de tennis, donc j’ai fait sport-étude mais malheureusement, blessure au genou. J’ai développé à ce moment-là une personnalité de sportif : persévérance, esprit de compétition, le sens du sacrifice… A cette époque j’ai appris que je pouvais me battre pour moi, j‘étais un battant.

Ensuite, j’ai suivi un cursus pour obtenir le titre d’ingénieur dans la communication où je me suis spécialisé dans l’évènementiel culturel. Un domaine très différent mais guidé par la passion du dessin et de l’art. A ce moment-là, je commençais à comprendre le marché du travail. Il fallait que je me fasse embaucher facilement. Et je prenais conscience de la réalité du travail et donc l’importance d’avoir un diplôme qui en jette.

J’ai choisi de passer le concours du Celsa où j’ai été admis pour un master 2 et puis j’ai été attiré par le conseil. J’ai donc fait le choix de prendre la filière RH, négociation sociale et conseil. C’est là, que j’entre dans le monde du travail avec ma première expérience chez Renault puis dans un cabinet de conseil RH.

A cette période, ça faisait sens car ça faisait partie de ma feuille de route. Il me fallait un boulot ou je gagnais bien ma vie, pour créer une famille, être autonome et vivre correctement. Mon premier sacrifice fut de laisser tomber l’événementiel culturel qui ne m’aidait pas à gagner ma vie suffisamment.

Donc je continue dans le conseil. Et ce n’était pas parce que j’aimais ça, mais parce que je savais que j’étais doué, que c’est un travail qui ne m’embêtait pas et qui me permettait d’avoir une bonne situation. De plus, ça me permettait d’acquérir toutes les connaissances nécessaires pour un jour, monter ma propre boite.

J’y suis resté 15 ans. C’était un sacrifice conscient et assumé. Le sens était personnel à ce moment-là et non professionnel.

Je priorisais ma vie perso, mon pouvoir d’achat et surtout mon temps libre pour faire ce que je voulais : dessin, création sur ordinateur… L’art restait et me servait d’échappatoire.

J’arrive au poste de manager en cabinet de conseil, toujours. Et là, un jour, ma fille de 4 ans, me dit « Papa, quand vas-tu arrêter de travailler le weekend ? ». C’était le déclencheur que j’attendais en fait ! Je me suis rendu compte que j’avais la boule au ventre en allant au travail, que je faisais ça pour une vie agréable mais finalement avec un enfant tout avait changé… Ça été le déclic ! Je me suis dit, que je ne passais pas assez de temps avec mon enfant et que je ne pourrais jamais le rattraper. Il fallait que ça change.

Il y a eu une grosse remise en question : Qu’est ce qui a de la valeur aujourd’hui pour moi ? Un revenu super ou passer du temps avec mon enfant pour l’accompagner dans son développement ?

Cette nouvelle introspection arrive au même moment qu’un séminaire avec mon travail où on nous demande de réfléchir sur des sujets de fond. Et à ce moment-là, deuxième déclic. Je m’aperçois que pour faire ce qui a du sens pour moi, il faut du temps et de l’espace. Et aujourd’hui je n’ai ni l’un, ni l’autre.

Je décide alors avec ma femme de changer de vie et d’arrêter le conseil pour me lancer dans une nouvelle activité : devenir artiste !

J’ai alors prévu un « trésor de guerre », une épargne. Avec ma femme nous nous sommes laissés deux ans pour organiser notre déménagement. Eh oui, on était en région parisienne on ne pouvait pas avoir d’espace. On souhaitait un lieu où il fait beau, où il y à la plage et la montagne. On est allé vivre en Guadeloupe !

C’était parti pour une nouvelle vie !

Je passe 5/6 mois à créer non-stop ! J’avais enfin ma maison avec un atelier, c’était inimaginable ! J’ai l’espace et le temps ! Je m’épanouissais. Je me réveillais à 5h du matin hyper frais, content d’aller bosser. Jamais cela ne m’était arrivé avant !

De fil en aiguille je fais mes premières expositions… 6 mois après je commence à gagner ma vie grâce à ce nouveau travail qui me passionne. En plus j’avais un an d’avance sur ce que j’avais prévu sur ma feuille de route ! 3 ans après on revient en métropole avec ma famille et je monte ma propre entreprise alliant art et conseil tout en gardant mon métier d’artiste. Tout fait sens !

Je suis arrivé à l’apothéose de ma quête de sens. Aujourd’hui je fais en plus de l’animation auprès des jeunes dans les écoles pour les sensibiliser à la protection de l’environnement. Je fais grandir, je donne, je contribue et c’est mon sens à moi, ma raison d’exister. J’en suis convaincu aujourd’hui et je ne le savais pas avant.

Un de mes mentors disait toujours :  » L’expérience est la lumière qui éclaire ton chemin. « 

Je ne suis pas au bout de ma quête de sens, je pense qu’il n’y a pas de fin dans cette quête en fait !

Mon conseil : n’ayez pas peur de vous-même.  N’ayez pas peur de vous lancer. Croyez en vous, ayez confiance en vous. On peut tous être acteur de sa vie et de son bonheur. Son bonheur, sa quête de sens, il faut aller la chercher.

Et toi ? As-tu peur de toi-même ? Dis-le-nous en commentaire !

Pour en savoir plus et entendre tous les conseils d’Alexandre, écoutez le podcast !

Si toi aussi, tu es un(e) chasseur(se) de sens et de bien-être dans ta vie professionnelle ou que tu connais quelqu’un de ton entourage qui t’inspire, laisse un commentaire ou dis-le nous ici.

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